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Bravo à Jeff pour ces conseils détaillés et complets.
Que dire de plus ?
Si vous êtes à deux dans la voiture, demandez à votre passager (co-pilote ?) de vous aider, en surveillant les angles morts et ce qui arrive derrière. Cela vous permettra de bien vous concentrer sur votre pilotage et de ne pas être surpris par ce qui déboule derrière, parfois très vite !
Pilotez souple, et soyez patient pour effectuer un dépassement : Avant de faire l’intérieur dans un virage, assurez-vous que le rattrapé vous a bien vu et qu’il ne va pas vous fermer la porte ou se rabattre sur vous une fois engagé ! Dans le doute, s’abstenir pour éviter le contact ! On ne fait pas la course, vous doublerez dans la prochaine ligne droite, c’est plus sûr.
Selon la nature des bords de piste, adaptez votre marge de sécurité pour les freinages en particulier. Si vous roulez au Paul Ricard, pas de souci, les zones de dégagement sont très larges et bitumées, donc vous n’abîmerez rien si vous manquez votre freinage ou sortez un peu trop large d’une courbe. Pour la plupart des autres circuit, où l’on trouve des bacs à gravier derrière les vibreurs, je vous conseille de toujours garder une petite marge. N’allez pas chercher l’extrême limite du point de freinage, on ne fait pas les qualifs d’un GP de F1 ! Une sortie dans le bac à gravier, ça ne fait pas de bien à la voiture ! Vous allez vous retrouver “enlisé”, posé sur le châssis, et des graviers partout dans les pare-chocs, les bas de caisse, les trains roulants ! J’ai vu une fois des graviers passés entre la jante et le pneu sur une voiture sortant du bac à gravier, pas beau à voir
Pendant votre session, vous risquez d’entendre des bruits secs, comme si la gomme de vos pneus partait en morceaux et que ces bouts de gomme tapaient dans les intérieurs des ailes. En général, c’est juste la gomme des autres qui traîne sur la piste, se colle sur vos pneus chauds, et se décolle avec la force centrifuge. Pas d’inquiétude donc, si vous avez pris soin de baisser vos pressions de pneus avant de rouler.
Je remets une couche au sujet des pressions de gonflage : A mon avis le point le plus important pour préserver vos pneus et bien profiter de votre session : Au bout de quelques tours à allure très soutenue, vos pneus vont monter à plus de 60 degrés, voire 80°c même. (Vérifié par mes soins au thermomètre infrarouge en fin de session au Castellet avec mon Cayman en été). Vos pneus vont prendre environ 0,1 bar de pression supplémentaire par tranche de 10°c. Faites le calcul, c’est au minimum 0,5 bar de plus en cours de session.
Deux possibilités :
– une seule session de roulage, sans possibilité de repasser par la voie des stands durant la session : dégonfler de 0,5 bars avant de rouler, et chauffer progressivement vos pneus pendant le ou les 2 premiers tours. Pour les tours suivants vous serez à la bonne pression, pour limiter la glisse donc l’usure et avoir un bon grip.
– Si la session est assez longue et que vous le pouvez, faites vos 2 premiers tours puis sortez en voie des stands pour ajuster à la pression recommandée pour la voiture à chaud, puis retournez rouler.
Assurance : vérifiez auprès de votre assureur que vous êtes bien couvert pour votre activité sur circuit. En règle générale, du moment que c’est une pratique de loisir, sans chronométrage ou notion de compétition, vous êtes couverts en Responsabilité civile au minimum, voire plus selon votre contrat. Mais prenez le soin de le vérifier avant le jour J. A défaut, les organisateurs proposent parfois des assurances à la journée.
Un dernier conseil : vérifiez bien vos niveaux et l’état de vos consommables avant le jour J : Plaquettes, liquide de frein, de refroidissement, huile moteur au maxi de la jauge. Et le plein d’essence avant de rejoindre le circuit ! Sur circuit, vous risquez de consommer 25l/100, voire plus ! Selon la durée de la ou des sessions, ça peut descendre vite !